Depuis Double Mise il y a 16 ans, Paul Thomas Anderson n’a cessé
de faire évoluer son cinéma vers les cimes, tout en abandonnant peu à
peu ses modèles écrasants. Véritable auteur mégalomane et metteur en
scène surdoué, le californien a façonné une oeuvre toujours plus
imposante et qui atteint de nouveaux sommets avec The Master. Toujours
plus ample, et en même temps toujours plus épuré, son cinéma perd en
accessibilité ce qu’il gagne en puissance et en rigueur. En résulte un
film qui assomme littéralement celui qui accepte de le recevoir et
provoque la sensation paradoxale d’un objet à la fois repoussant, car
désagréable, et hypnotique. C’est grand, c’est distant, c’est froid
comme la mort et beau comme les plus grands chefs d’œuvres
hollywoodiens, c’est du PTA tout craché
15:27
Depuis Double Mise il y a 16 ans, Paul Thomas Anderson n’a cessé de faire évoluer son cinéma vers les cimes, tout en abandonnant peu...