Le dernier film de Stéphane Brizé porte assez mal son titre étant donné que c'est l’œuvre la plus entièrement sombre, glauque, aust...

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Quelques heures de printemps

Le dernier film de Stéphane Brizé porte assez mal son titre étant donné que c'est l’œuvre la plus entièrement sombre, glauque, austère, cafardeuse et déprimante qui soit. "Torture flick" aurait été plus adapté. Stéphane Brizé voulait donner un gros coup de pied dans le petit monde du snuff movie et c'est réussi. Son film raconte l'histoire d'Alain (Vincent Lindon), un conducteur de poids-lourd fraîchement sorti de 18 mois de taule pour un délit mineur qui va habiter chez sa mère malade (Hélène Vincent), atteinte d'un cancer du cerveau en phase terminale, en attendant de retrouver un boulot puis un appartement. Écrire le résumé de l'histoire est déjà une souffrance en soi mais quand ça vous remet le film en tête c'est traumatisant. Tourner ce genre de film, où tout est unanimement noir, des personnages aux décors en passant par les costumes, les dialogues, la résolution et le reste, devrait être interdit.